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مائدة مستديرة: الذاكرة المتعددة لجربة

Djerba l’île des « Lotophages » a toujours été ouverte par nature aux voyageurs, visiteurs et commerçants de tous bords et fermée par la zone de hauts fonds qui l’entoure aux étrangers et envahisseurs. Depuis les temps les plus reculés, nombreux furent ceux qui s’échouèrent sur ses côtes, et nombreux ceux qui y trouvèrent foyer et refuge.
Les berbères, les phéniciens, les juifs, les noirs, les romains, les vandales, les byzantins, les arabes, les ottomans, les espagnols se sont succédés sur son sol. Avec le début de la colonisation, plusieurs communautés européennes s’installèrent dans l’île, les grecs furent ceux qui s’y attachèrent le plus.
L’histoire de l’île est intimement liée à celles de ces différents groupes qu’elle a accueillis : Sa structure urbaine traduit la place qu’elle leur a réservée, leur poids ainsi que leur répartition. Ses traditions et coutumes reflètent les relations qu’ils entretenaient entre eux et l’influence mutuelle qu’ils se sont exercés. Ce brassage culturel est actuellement visible à travers des traces aussi bien matérielles qu’immatérielles. Elles constituent un patrimoine pluriel dotant l’île de son caractère cosmopolite.
Mais où en est ce patrimoine aujourd’hui ? Est-il reconnu dans ces multiples facettes ? Existe-il une véritable mise en valeur de toutes ses composantes ? Le caractère insulaire de l’île a-t-il joué un rôle dans la préservation de sa richesse patrimoniale ou au contraire il a contribué à son cloisonnement ? Qui sont les acteurs actuels en charge de ce patrimoine à la veille de l’inscription souhaitée de l’île sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO ? Quel rôle joue le tourisme dans la sauvegarde et la mise en valeurs de ce patrimoine?
Le pèlerinage annuel de la « Ghriba », monument emblématique du patrimoine judéo-tunisien qui coïncide cette année avec la clôture du mois du patrimoine à Djerba présente une occasion propice pour débattre de toutes ces questions. Cet événement à la fois religieux et touristique fait vivre l’île au rythme de fêtes, de musiques et de rencontres interculturelles. Il est l’expression de l’ancrage de la mémoire et du patrimoine judéo-tunisien et un témoignage vivant d’une cohabitation communautaire et religieuse dans le respect mutuel.
La table ronde « Djerba île plurielle » réunira une équipe pluridisciplinaire qui débattra des fondements historiques de cette pluralité ainsi que des moyens de sauvegarder cette mémoire.

Programme :
Dimanche 18 mai 2014, Espace l’Oukala
Présidente de séance, Mme. Samira Sehili, professeur, Faculté des Lettres, des Arts et des Humanités de Manouba. (mot introductif)
9h10- Wided Othmani, journaliste, chargée de communication de l’Association Chemins Croisés des Civilisations : Symbolique d’une rencontre
9h.20- Abdelhamid Larguèche : Historien, Faculté des Lettres, des Arts et des Humanités : Pluralité religieuse et diversité culturelle.
9h40- Habib Kazdaghli, Historien, doyen de la Faculté des Lettres, des Arts et des Humanités: La communauté grecque de Djerba, traces d’une histoire, quête d’une mémoire
10h- Afef Mbarek : Enseignante chercheur, Université de Kairouan : Le patrimoine judéo-tunisien et ses lieux de mémoire : Les Ghriba de Tunisie.
10h15- Ali Jerbi, professeur d’Architecture, université de Carthage : Habiter son patrimoine, architecture ibadhite de Djerba
10h30- Mohamed meriemi, historien, Faculté des Lettres, des Arts et des Humanités Les ibadhites de Djerba, approche historique.
10h45- Marianne Catsaras, Photographe d’Art, Les Noirs de Djerba par la Photo.
11h-Naceur Bouabid, Président de l’ASSIDJE : Djerba aux Portes du Patrimoine de l’Humanité
11h30- Sadok ben Omrane, archéologue, FSHST : les héritages de Méninx
11h15- Annie Kabla, Association Tunisienne Citoyenneté et Libertés : Le Vivre-ensemble à Djerba.
11h 30, débat

 
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